mardi 15 octobre 2019

Clorinde, ma colocataire (51)


Une fois la porte refermée, elle a été prise d’un immense fou rire.
– Sa tête ! Non, mais sa tête ! Comment il était trop marrant ! Vous avez vu ça ? Oh, mais on va pas s’arrêter en si bon chemin. On va te lui mijoter un de ces petits feux d’artifice qu’il va s’en souvenir un sacré moment.
Elle s’est laissée tomber de toute sa hauteur sur le lit.
– Bon, mais en attendant on va s’occuper de nous. Parce que c’est bien beau les deux autres, là, avec qui vous vous envoyez allègrement en l’air, mais si j’y mets pas un peu du mien, si je reprends pas la main, il va plus y en avoir que pour elles et vous allez me mettre vite fait sur la touche.
– Tu sais bien que non.
– Oui, oh, alors ça ! Ben, venez là ! Sur le lit avec moi. Restez pas planté. Et dites-moi : de quoi vous avez envie ?
Elle a soupiré.
– Je sais ce que vous allez dire. Je le sais. Que j’ai qu’à choisir. Vous êtes d’un chiant avec ça ! Finalement…
Elle s’est redressé sur un coude.
– Finalement, ce que ça veut dire, si on y réfléchit bien, c’est que vous en avez rien à battre, qu’il y a rien qui vous tente vraiment avec moi.
– Ah, tu crois ça, toi !
– Ben, prouvez-moi le contraire alors !
– Ce dont j’ai très envie, là, maintenant, tout de suite, c’est de te regarder en bas.
– De me regarder ? Ma chatte ? Mais vous l’avez déjà vue des milliers de fois !
– Je m’en lasse pas.
– Dans ces conditions…
Et elle a retiré son pantalon. Voulu faire glisser la culotte.
– Attends ! Attends ! Que je te la devine d’abord à travers.
Elle a ri.
– Oh, mais c’est qu’on serait fin gourmet…
Je me suis penché. Approché. Penché encore.
Elle a remonté la culotte qui lui a épousé les lèvres au plus près. Qui les lui a sculptées.
J’ai posé les mains sur ses hanches et je me suis absorbé dans ma contemplation.
Elle a murmuré.
– Je sens votre souffle. Même à travers. Il est tout chaud.
Une petite tache humide a perlé.
– Tu aimes que je te regarde ?
Elle n’a pas répondu. La tache s’est étendue.
J’ai glissé mes deux pouces, de chaque côté, sous l’élastique. Elle a soulevé les fesses pour laisser passer. Je la lui ai descendue. Complètement retirée. Elle s’est ouverte un peu plus au large. Et je suis revenu à son encoche ciselée. Je me suis enivré, du regard, de ses replis nacrés. De ses méandres ourlés.
Un peu de mouille a ruisselé le long de sa fesse. Je l’ai recueillie du bout du doigt, portée à mes lèvres.
– Tu as bon goût.
Elle m’a doucement repoussé.
– Chut ! Il faut pas abuser des bonnes choses. Jamais.
Elle s’est penchée, m’a effleuré les lèvres des siennes.
– La prochaine fois vous pourrez avec votre langue, si vous voulez.
Tu parles si je voulais !
– Quand ?
– Bientôt. Faut qu’on profite à plein l’un de l’autre n’importe comment parce que…
Elle n’a pas achevé.
– Parce que quoi ?
– Non, rien. J’ai pas envie d’en parler.

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