On a dîné tous les trois. Et, à la fin du repas, elle a voulu
savoir.
– On
entendait ce qui se passait dans la cabine, du magasin tout à
l’heure ?
– Un
peu. Pas mal, même, par moments.
– Je
faisais attention pourtant ! Il y a eu des clientes ?
– Une
seule. Mais qui s’est rendu compte de rien.
– Ou
qu’a fait semblant. Vous savez ce qu’il faudrait ? C’est
qu’on le refasse un jour où il y aura plein de monde. Vous, de la
caisse, vous observeriez comment ils réagissent, les clients. Et,
après, vous nous raconteriez…
– Ça
peut quand même poser quelques petits problèmes.
– Oh,
mais non, tu parles ! Parce que je braillerai pas à tue-tête non
plus. Je me mettrai en mode soft. Et puis c’est le genre de
situation où les gens, ils font pas d’histoires. Trop contents de
pouvoir se régaler.
– T’as
l’air bien au courant.
– Ben,
tiens, j’ai du vécu, moi, mine de rien.
– Ah
oui ! Et si tu nous racontais ça ?
– Une
autre fois ! Pour le moment j’ai mieux à faire…
Elle
s’est levée, est allée s’asseoir sur les genoux de Baptiste, a
passé un bras autour de son cou.
– Comment
tu m’as manqué ! Tu recommenceras pas, hein ! Pas si
longtemps ! Promets !
– Mais
oui !
– Mieux
que ça !
– Mais
oui, j’te dis !
Elle
a posé ses lèvres sur les siennes. S’y est attardée. Pour un
long, un très long et langoureux baiser.
Il a
fourragé sous le tee-shirt, lui a doucement modelé un sein. Elle a
enfoui sa tête dans son cou.
– Baptiste !
Ses
jambes se sont imperceptiblement ouvertes.
– Oh,
Baptiste !
Elle
lui a déboutonné sa chemise. Ses doigts ont couru le long de son
torse. Sont descendus. Descendus encore. Lui ont palpé la queue à
travers le pantalon.
Ses
jambes se sont ouvertes un peu plus au large encore.
– Tu
me rends folle !
Elle
la lui a résolument sortie. Toute droite. Toute tendue. Toute
palpitante.
Et
s’est tournée vers moi.
– Comment
vous la trouvez ? Je vous avais pas menti, hein !
Elle
la lui a décalottée. Bien à fond. L’a gratifiée de deux ou
trois allers et retours pour la lui faire durcir un peu plus encore.
– Attends !
Elle
a changé de position, s’est bien calée sur lui, une jambe passée
de chaque côté de ses hanches. Et elle l’a enfourné en elle avec
un petit grondement de béatitude.
– Comment
tu me remplis bien la chatte, c’est de la folie !
Les
mains sur ses épaules, les yeux dans ses yeux, elle l’a
chevauché,. À grands coups de reins éperdus.
Sous
la table, je me suis impatiemment mis à nu, et, les yeux rivés à
elle, la queue braquée vers elle, vers ses fesses qui montaient, qui
descendaient, qui se crispaient, qui se tendaient, je me suis
furieusement élancé, moi aussi, à la conquête de mon plaisir.
– Qu’est-ce
vous faites ça en égoïste dans votre coin, vous !
Sans
se retourner. Sans même s’interrompre.
– Venez
ici, à côté, avec nous. Vous verrez mieux. Vous en profiterez
mieux. Et nous aussi !
Je
ne me le suis pas fait répéter deux fois. Je me suis approché.
Tout près. Debout. À côté d’eux. Tourné vers eux.
Elle
m’a jeté un rapide coup d’œil en bas. A accéléré le rythme.
Un autre, plus appuyé. Ça s’est emballé. Moi aussi. Elle m’a
gardé dans son regard. Ses seins qui cahotent. Ses yeux qui se
perdent. Ses jambes qui l’enserrent. Qui le pressent. Et son
plaisir. Son plaisir qui tempête. Qui s’envole. Le mien qui me
fulgure. Qui se répand. Et celui de Baptiste. qu’il balbutie, la
tête renversée en arrière, les yeux clos.
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