Un texto. De Martial.
– On
l’avait oublié, celui-là !
– Vous,
peut-être ! Mais pas moi.
– Ce
qui veut dire ?
– À
votre avis ?
– Que
tu te rends délicieusement et discrètement visite en pensant à
lui. En imaginant ses regards fous de désir qui te parcourent tout
partout encore et encore. Jusque dans tes moindres recoins. Et que ça
te met dans tous tes états.
– On
peut rien vous cacher, à vous. Bon, mais il dit quoi, ce texto ?
– Que
je suis un salaud. Que je lui avais promis de tout faire pour lui
arranger le coup avec toi, que le temps passe et qu’il voit rien
venir.
– C’est
vrai, ça ! Faudrait peut-être lui donner un os à ronger.
– Tu
veux que je l’invite ?
– Après
avoir préparé un peu le terrain avant, oui.
– C’est-à-dire ?
– En
lui donnant une photo de moi. Dénudée. Et en lui disant que vous
l’avez prise en douce. Sans que je m’en rende compte. Du coup,
quand il viendra manger, il pourra plus penser qu’à ça. Tout le
temps qu’il sera là.
– Il
y pensera même avant. Et il fera pas qu’y penser.
– Oui,
ben ça, évidemment !
– Et
j’en connais une autre que l’idée qu’il fait pas qu’y penser
mettra en appétit.
– La
seule chose que je me demande…
– C’est ?
– Ce
qu’il vaut mieux que je lui montre. Pas tout, ça, c’est sûr.
Qu’il puisse imaginer. Et espérer en voir plus. Mais quoi ?
Si vous deviez me voir, vous, qu’est-ce que vous préféreriez ?
Les nénés ou les fesses ?
– J’ai
déjà tout vu.
– Oui,
non, mais ça, je sais bien. Mais imaginez que vous deviez me
découvrir. Pour la première fois. Sans savoir comment je suis
faite. Des deux vous choisiriez quoi ?
– Je
serais bien en peine. J’aurais trop envie et des uns et des autres.
– Oui,
bon. Va falloir que je décide toute seule, quoi !
J’ai
finalement photographié les deux.
– On
choisira après.
D’abord
les seins.
Elle
s’est allongée de tout son long sur le canapé, a fait mine de
dormir profondément. Et j’ai mitraillé. De dehors. À travers la
baie vitrée. En plans larges. En plans rapprochés. Avec le visage.
Sans le visage. Je m’en suis donné à cœur joie.
Et
puis les fesses qu’elle a tenues bien serrées. Fermées.
– Faut
pas trop lui en donner non plus. Pour une première fois…
Elle
a longuement hésité.
Opté
pour les seins.
– Ça,
c’est sûr. Mais laquelle ?
Elle
a fait défiler.
– Il
en faut une où on voit ma figure. Qu’il aille pas se servir de mes
nénés en imaginant que ce sont ceux d’une autre.
– Alors
ça, il y a pas le moindre risque.
– Oui,
oh, avec les mecs, on sait jamais. Bon, mais celle-là ! Allez,
celle-là ! On va pas y passer la soirée.
– Je
lui envoie ?
– Ah,
non, non ! En mains propres vous irez lui remettre. Que vous
puissiez voir ses réactions. Et me raconter…