mardi 25 février 2020

Exquises vacances (15)


On s’est secouées.
‒ Bon, les filles ! On se bouge ? On va pas passer toute la journée au lit non plus.
Oui, elle avait raison, Émilie.
‒ Allez, debout ! Rendez-vous en bas dans une heure.
Et chacune a regagné sa chambre.

‒ Alors ? On fait quoi ?
‒ Un tour en ville ?
Et on est parties bras dessus bras dessous. Au hasard. Sans savoir vraiment où. Ni pour quoi faire. En riant comme des petites folles. De tout. De rien.

Émilie s’est brusquement figée.
‒ Le type, là-bas, à la terrasse du café
‒ Eh bien ?
‒ J’ai envie.
‒ Il est moche.
‒ Et vieux.
‒ Non, mais pas ça ! Je suis pas idiote. Non. Attendez ! Vous allez voir.
On s’est approchées. Elle s’est plantée devant lui.
‒ Je peux vous poser une question ?
Il a replié son journal.
‒ Allez-y !
‒ Vous me trouvez comment ?
‒ Pardon ?
‒ Je suis à votre goût ?
Il l’a considérée d’un air éberlué.
‒ Dites-moi ! Franchement. Je suis bandante ? Baisable ? Accouchez ! N’ayez pas peur !
‒ Je
Elle a tiré une chaise. S’est assise en face de lui.
‒ Que je vous explique ! On est sorties en boîte, là, hier soir, toutes les trois. Elles, elles ont trouvé de quoi s’envoyer en l’air. Tout de suite. Deux beaux matous. Mais pas moi ! Moi, je suis restée là, comme une conne, à attendre qu’on veuille bien s’intéresser à moi. Et bernique ! Alors c’est quoi, le problème ? J’ai une tête à faire peur, c’est ça ?
‒ Ah, mais non ! Non ! Pas du tout !
‒ Vous dites ça pour me faire plaisir.
‒ Non. Non. Je vous assure
‒ C’est vrai ? Alors vous auriez été là, vous m’auriez draguée ?
‒ Peut-être.
‒ Peut-être ou sûrement ?
‒ Sûrement.
‒ Oh, mais il est encore temps, hein !
L’œil du bonhomme s’est allumé.
Elle a enfoncé le clou.
‒ Vous faites quoi, là, maintenant ?
‒ Maintenant ?
Il s’est rembruni.
‒ Ben oui, ça me presse. Je suis en manque.
Rembruni un peu plus encore.
‒ Oui, mais maintenant…
‒ Vous pouvez pas. Bobonne vous attend.
‒ Mais non, c’est pas ça, mais…
‒ Mais si ! Bien sûr que c’est ça. Allez la retrouver ! Je me débrouillerai autrement.
Et on l’a planté là.

À peine tourné le coin de la rue, on a éclaté de rire.
‒ Le pauvre ! Comment il avait l’air déçu.
‒ Ah, ça, il a pas fini d’y repenser. Et de se dire qu’il a raté une belle occasion.
‒ Bon, mais en attendant, ce qu’on pourrait peut-être, c’est se mettre en chasse pour de bon ce coup-ci.
‒ Allez !

mardi 18 février 2020

Exquises vacances (14)


Émilie s’est assise au bord de son lit. A hoché la tête.
‒ Finalement, c’est moi le dindon de la farce, quoi ! J’ai juste eu le temps d’y goûter à son appendice. Du bout des lèvres. Et, hop, il m’est passé sous le nez.
‒ Il y aura d’autres occasions.
‒ J’y compte bien ! Mais dis-moi un truc ! Toi, avec cette fille, là, si j’ai bien compris
‒ T’as bien compris. Je l’ai même initiée.
‒ Ah, ben, bravo ! Et moi, alors ?
‒ Tu veux que je t’initie ?
‒ Non, ça, il y a longtemps que c’est fait. Mais tu m’offrirais une petite compensation, vu que l’autre petit couillu, à côté, j’ai pas pu vraiment en profiter.
‒ S’il y a que ça pour te faire plaisir
Je me suis assise à côté d’elle. Nos visages se sont rapprochés. J’ai posé ma main sur sa cuisse. Nos lèvres se sont jointes. Nos langues se sont nouées. Enroulées.
Je lui ai souri.
‒ Tu as le goût de sa jute.
Nos bouches se sont passionnément reprises. J’ai fait rouler la pointe de l’un de ses seins entre mes doigts. Je l’ai étirée. Elle a frémi. Fermé les yeux. Sa main est remontée le long de ma cuisse. Jusqu’au pli de l’aine. Elle m’a brièvement effleuré le clito, du bout du pouce. S’est éloignée.
‒ Vilaine !
Une petite tape sur le sein.
À côté, le matelas a gémi.
‒ On est bien connes.
‒ Mais oui, c’est vrai, ça ! Pourquoi on s’est sauvées ?
‒ Alors qu’on pourrait être tranquillement en train de faire la fête tous les quatre ensemble.
‒ On y retourne ?
‒ Allez !

Il était en train de la chevaucher. À grands coups de reins. Elle, elle s’abandonnait, les deux mains posées sur ses épaules, la bouche entrouverte, haletante, les jambes nouées autour des siennes.
On s’est approchées. Elle, à droite du lit. Moi, à gauche. Chacune un sein. Dont on a agacé, suçoté, mordillé la pointe. Elle a glissé une main dans mes cheveux, doucement gémi.
J’ai longé ses côtes, sa hanche, ai contourné sa cuisse. Je suis allée jouer avec les alentours de son petit trou froncé. J’en ai approché un doigt. Je l’ai enduit de sa mouille et j’en ai doucement forcé l’entrée. Je l’ai occupé. Je l’ai investi. Les couilles d’Antonin ont furieusement battu contre ma main. Et elle a joui. Et il a joui. Et ils ont joui.

Il s’est empressé de se rhabiller.
‒ C’est bien les mecs, ça ! Dès qu’ils se les sont vidées, ils nous connaissent plus.
‒ Mais non, mais…
‒ Il y a ton service qui t’attend, on sait. Allez, file !

‒ En douce que pour dire qu’il y a une semaine il était encore puceau, il se débrouille pas trop mal.
‒ Faudra quand même qu’il apprenne à tenir la distance.
‒ Oh, mais ça, suffit de revenir à la charge. Autant de fois que nécessaire.
‒ Oui. Et puis il est bien monté. Ça aide.
‒ On n’en a pas fini avec lui.
‒ Oh, pour ça, non.
‒ Bon, mais en attendant…
On est venues s’allonger à côté d’elle.
‒ En attendant quart d’heure volupté exclusivement féminin.
Elle a protesté.
‒ Un quart d’heure ? Seulement !
‒ Et plus si affinités.
Et nos lèvres se sont posées sur ses seins.

mardi 11 février 2020

Exquises vacances (13)


Et c’est précisément à ce moment-là qu’il a déchargé. Avec un long grognement de fond de gorge.
Je me suis approchée. J’ai croisé mes bras sur ma poitrine.
‒ Non, mais faut pas se gêner.
Elle a léché une dernière petite goutte de jute qui perlait au bout de sa queue.
‒ Ben quoi ! On fait rien de mal. Il a bon goût en plus. Très. J’y reviendrai.
J’ai donné une petite pichenette sur l’appendice d’Antonin qui pendait lamentablement.
‒ Qu’est-ce tu veux que je fasse de ça maintenant ?
‒ Oh, mais ça se restaure, ces trucs-là !
‒ Ben, il y a intérêt parce que sinon
J’ai un peu joué avec, fait la moue.
‒ Mouais… Mais faudrait pas trop que ça tarde. Parce qu’il me faut ma dose, moi, le matin. Si j’ai pas ma dose…
On a frappé.
Je me suis figée.
‒ Qui ça peut être ?
‒ Ben, va voir !
C’était Mélanie.
‒ Oh, mais je dérange
‒ Qu’est-ce qu’il se passe ?
‒ Rien. Enfin, si ! Il est parti.
‒ Ah ! Il t’a plaquée ?
‒ Non, c’est moi qui l’ai largué. Mais je te laisse. Je te verrai plus tard.
‒ Mais non ! Entre ! Entre !
Antonin s’était prestement reculotté. Il a voulu discrètement s’éclipser.
‒ Où tu vas, toi, comme ça ?
‒ Faut que je reprenne mon service.
‒ T’as bien cinq minutes. Assieds-toi ! J’ai encore deux mots à te dire.
Ce qu’il a fait. Au bord du lit.
Mélanie n’avait pas l’air particulièrement affectée.
‒ Au contraire ! Tu peux pas savoir ce que je me sens soulagée. C’est même quelque chose que j’aurais dû faire il y a belle lurette au lieu de m’accrocher bêtement et de vouloir absolument recoller les morceaux. Quand c’est fini, c’est fini. En tout cas, je te dois une fière chandelle. Parce que si tu m’avais pas fait découvrir
Elle a jeté un rapide coup d’œil à Émilie, puis à Antonin.
‒ Ce que tu m’as fait découvrir, je serais sans doute restée encore engluée un bon moment là-dedans.
‒ Ravie d’avoir pu t’aider.
‒ Et j’espère bien que
‒ Oui, moi aussi !
On n’a pas eu besoin d’en dire plus. On s’est souri, complices.
‒ Ce qui ne veut pas dire pour autant que je tire un trait définitif sur ces messieurs. Le couple, non, mais une bonne queue, à l’occasion
‒ Surtout que, si je t’ai bien comprise, ça faisait un moment qu’avec lui tu y avais plus droit.
‒ Une éternité.
‒ Bon, mais s’il y a urgence et si ça peut te dépanner, il y en a une, là, dont on peut te dire, d’expérience, qu’elle est opérationnelle.
‒ Lui ? À première vue, comme ça, il a l’air assez appétissant. Et assez beau mec.
‒ Et pas mal monté du tout. Ben, fais-lui voir ton matériel, toi ! Qu’elle puisse juger sur pièces.
Il se l’est extirpée.
‒ Ah, oui ! Oui ! J’en ferais bien un tour.
‒ Eh ben allez ! On te le laisse. Amusez-vous bien !
Et je me suis réfugiée, avec elle, dans la chambre d’Émilie.

mardi 4 février 2020

Exquises vacances (12)


Émilie a gratté à la porte de ma chambre.
‒ Ben oui, entre !
Elle s’est assise au bord de mon lit.
‒ Ouf ! Ça y est ! Il est parti, Théo. Mais ça a pas été sans mal. Il voulait rester. J’ai dû faire des pieds et des mains pour le convaincre qu’au boulot il était absolument irremplaçable. Que sans lui l’entreprise ne pouvait qu’aller à vau-l’eau. Mais surtout lui jurer que tu serais encore là le week-end prochain, que tu me l’avais assuré et que tu ne verrais très certainement aucun inconvénient à reprendre nos petits jeux. En plus investi encore.
‒ Donc, apparemment, son cadeau d’anniversaire lui a plu.
‒ Tu parles s’il lui a plu ! Il en redemande. Et attends-toi, quand il va revenir vendredi, à ce qu’il se montre très très gourmand à ton égard.
‒ Même pas peur !
‒ En attendant, me voilà célibataire. Célibataire de mon amant. Pour trois jours. À peine. Ce qui m’arrange bien. Parce que je m’éclate comme une petite folle avec lui, ça, je peux pas dire le contraire. Mais si je m’ouvre pas un peu à d’autres horizons, lui aussi, je me connais, je vais vite le trouver plan plan.
‒ Et donc ?
‒ Et donc en avant toute… Et, pour commencer, ce petit Antonin qui me tente de plus en plus, soit dit en passant.
‒ Eh bien, vas-y ! Fais-toi plaisir ! D’autant qu’il devrait pas tarder à m’apporter mon petit déjeuner.
‒ Et si ?
‒ Je parie qu’on pense la même chose.
On a éclaté de rire.
‒ Il y a des chances, oui.
‒ Allez, alors ! Déshabille-toi ! Fourre-toi dans mon lit. Et moi, je vais aller me planquer dans la salle de bains. D’où je pourrai suivre tout à loisir le déroulé des opérations.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
‒ Je sens qu’on va bien s’amuser…

Il s’est passé une petite dizaine de minutes et il a frappé. Il est entré.
‒ Je… Excusez-moi ! J’ai… J’ai dû me tromper de chambre.
‒ Mais non ! Pas du tout. C’est bien là.
J’ai été prise d’un immense fou rire intérieur. Je l’imaginais, interloqué, dansant d’une jambe sur l’autre, regardant tout autour de lui, s’efforçant désespérément de comprendre de quoi il retournait.
‒ Eh ben, approchez ! Restez pas planté là comme ça !
Il a dû faire deux pas en avant. Peut-être trois.
‒ J’ai beaucoup entendu parler de vous. Si, si ! Je vous assure. À ce qu’il paraît que vous êtes de très bon service. Dans tout un tas de domaines. Alors j’espère que vous allez avoir à cœur de vous montrer à la hauteur de votre réputation. Je peux compter sur vous ?
‒ Oui.
D’une toute petite voix. Après un long moment d’hésitation.
Mais venez ! Plus près. Soyez pas timide comme ça. Là ! Et, pour commencer, faites-moi voir un peu quelle allure ça a, tout ça.
Il y a eu un long moment de silence.
N’y tenant plus, j’ai silencieusement entrebâillé la porte. De deux bons centimètres. Elle lui avait sorti tout son attirail. Elle en avait déposé les couilles dans la paume de sa main et, de l’autre, elle lui maintenait le gland complètement décalotté.
‒ Bel appareillage en tout cas ! Dont il serait dommage de ne pas user. Et abuser.
Elle s’est penchée. Quelques petits coups de langue rapides tout au bout. Et puis elle l’a pris dans sa bouche. Il a fermé les yeux, renversé la tête en arrière, enfoui ses doigts dans ses cheveux. Et doucement gémi.
J’ai ouvert la porte de la salle de bains en grand.
‒ Je dérange pas ?